Cousines, deux talents au service du beau et de l’environnement
On a rencontré Jennyfer et Natacha, les deux créatrices de Cousines ! Voilà une boutique faite pour les baroudeurs et les petits bouts de chou. Les deux cousines forment un duo décapant et mettent en avant les créations artistiques de l’une tout en privilégiant la qualité en travaillant sur des produits biologiques : « Les idées de Cousines n’auront pas de limite quand il s’agira d’allier l’Art et les objets du quotidien dans une démarche éco- responsable. » On a adoré leur complicité et leur univers !
Quel a été votre parcours jusqu’à la création de « Les Cousines » ?
Je suis artiste peintre, j’ai toujours dessiné depuis petite. J’ai une petite anecdote d’ailleurs là-dessus (rires). Pendant une sieste, je devais avoir deux ans, j’étais bien calme. Ma mère est venue parce qu’elle trouvait ça un peu louche. Elle avait raison, parce qu’elle a trouvé le papier peint à petites fleurs colorié (rires) ! Elle me dit souvent que « depuis cet âge-là, tu n’as jamais lâché un crayon ». J’ai toujours dessiné et je n’étais pas trop scolaire. Je m’accrochais mine de rien et puis j’ai fait une école d’Art à Paris au Lycée Renoir. Ça a été génial ! J’ai découvert un peu plus l’art, des techniques, je me suis éclatée. Après ça, ma vie m’a amené à travailler tôt parce que j’ai fondé ma famille assez vite, je voulais des enfants jeunes. Mais je n’ai jamais arrêté de créer, d’exposer. Puis le travail a évolué donc un jour avec ma cousine nous avons décidé de nous associer pour créer « Cousines » et de mettre mes dessins sur d’autres supports. Il fallait quelque chose de plus accessible que l’art dur, avec la toile exposée dans une galerie, un musée ou une expo. On voulait de petits produits uniques.
Comment l’idée vous est-elle venue ?
C’est un matin de février. Ma cousine m’a appelé. Elle était toute enthousiaste, euphorique. Elle avait eu cette idée d’un coup en se réveillant. En fait, on est très complémentaires. Elle travaille en tant que professeure dans un lycée de photographie, elle s’occupe des 5 projets, elle a travaillé avec des artistes… Tout ce que je ne sais pas faire, elle sait le faire. Elle n’arrivait pas à créer des choses elle-même et moi je n’arrivais pas à me développer. Pour tout ce qui est com’ j’étais complètement perdue. Donc, elle m’a appelé et c’est comme ça que ça a commencé. On a lancé nos propres produits au mois de mai.
Comment vous êtes-vous lancées ?
Tout d’abord, on a essayé de réfléchir à des produits qui pourraient nous plaire, à la fois accessibles par le prix et où mon dessin ressortirait un peu plus. On a vite pensé à des tee-shirts pour enfants car on est mères de famille toutes les deux. On voulait aussi que ça tourne autour d’un thème vacances et tropical. De toute manière, dès qu’on me dit un thème c’est bon je suis partie, je suis dans ma bulle et je créé. Ensuite, on a pensé à un motif qui englobe la famille et les souvenirs, les photos. C’est venu tout seul. On a aussi des tote-bag et grand sac, qu’on a créé parce qu’on trouvait ça sympa.
Concrètement, comment ça se passe quand vous faites un tee-shirt ou un tote-bag, de l’idée jusqu’à la création ?
Des fois ça peut aller très vite ; comme ça peut nous faire cogiter longtemps. C’est vrai que l’entreprise est encore très jeune, donc ce n’est pas toujours évident de trouver le produit et le fournisseur qui accepte de faire de petites quantités. C’est une sacrée démarche et du temps investi. Pour trouver l’adresse par exemple, c’est compliqué. D’autant plus qu’on veut des produits en coton biologique parce que justement, par rapport à l’environnement, on ne veut pas partir sur n’importe quoi. En résumé on voulait vraiment privilégier de petites quantités et la qualité. Pour les idées, elles viennent quand on se promène, quand on trouve un lieu sympa et qu’on se dit « tiens est-ce que je peux le faire ? ». Si ça nous plaît à toutes les deux alors tout commence. Ou on réfléchit à partir d’un thème.
« Tout ce qui est respectueux de l’environnement est très important pour nous et pour les générations futures »
Fais-tu quelque chose en particulier pour trouver l’inspiration pour tes dessins ?
En fait, l’imagination est toujours là. Même quand je rêve je créé, je me réveille avec des idées. Je suis très “couleurs”, je fais du street art. J’adore toute cette ligne « urbaine » et j’en suis très imprégnée. Alors ça vient tout seul. J’aime aussi beaucoup la nature, ce qui est floral ; j’habite en Bretagne. C’est vrai que souvent il y a des choses liées à la nature, ou des vans. Le van c’est une grande histoire d’amour. Je rêve de faire un road-trip avec mes enfants. J’aime beaucoup tout ce qui est un peu vintage, ça fait un peu partie de moi, je dessine à partir de mes influences, de ce que je vois autour de moi.
Tu n’as jamais des pannes d’inspiration ?
Si bien sûr ça peut arriver mais ça ne dure pas très longtemps, ça a toujours été comme ça chez moi. Ça vient vraiment tout seul parce que je fais ça avec le cœur et que ça me correspond ! C’est mon moyen d’expression depuis toujours.
Est-ce qu’il y a des valeurs que vous défendez particulièrement toutes les deux ? Tu as parlé de coton recyclé par exemple.
Tout ce qui est respectueux de l’environnement est très important pour nous et pour les générations futures. C’est important que les générations actuelles s‘y intéressent. Je m’intéresse à ça et à la cause animale. Mais notre plus-value c’est surtout que nos produits sont quasi-uniques parce qu’il y en a très peu. On préfère faire plusieurs styles de produits avec d’autres sortes de dessins que des grandes quantités. En plus, on voulait vraiment rapporter l’art et le côté artistique sur les produits. Parce que tout ça je l’ai fait à la main et pas sur ordinateur, j’en suis incapable, tout est manuel. Ensuite on les fait scanner pour les imprimer en numérique.
« Toutes seules on n’y arrive pas, c’est l’association des deux qui marche »
Est-ce que vous travaillez en collaboration avec d’autres personnes ?
Pas encore mais on aimerait bien si les produits nous plaisent.
Y a-t-il une entreprise ou une personne qui vous inspire particulièrement, dont vous aimez bien le projet ?
On aime beaucoup de produits et de créateurs. Il y en a tellement, c’est impossible de les citer. Pour les artistes peintres, j’en aime beaucoup mais ils ne sont pas vraiment des influences pour moi.
Avez-vous des projets pour l’avenir de « Les Cousines » ?
On en a pleins ! On a envie de développer aussi la partie féministe, mettre en avant les femmes entrepreneurs, avec un côté artistique, peut-être par des ateliers avec des enfants et des adultes.
Natacha aime l’univers du graffiti et du street art, là-dedans il y a encore des choses à voir. Aussi, peut-être des objets plus artisanaux où on mettrait encore plus la marque à la page. On va essayer de privilégier des choses faites à la main et avec des messages. De toute manière, il y a déjà des messages dans les produits qu’on fait, des choses fortes. Quand on pense les collections on les pense aussi avec des concepts et des notions. Pour la première collection c’était la notion de famille qui était importante et ça se retrouve dans les dessins et dans ce qu’ils véhiculent.
Vous êtes hyper-complices, pensez-vous que votre projet réussit bien parce qu’il repose sur votre relation ?
C’est sûr ! C’est parce qu’on a cette facilité de communication. On a une idée, l’autre a une idée, et en fait les deux se rejoignent ! On arrive à compléter l’idée de l’autre et à aller dans la même direction. C’est ça qui nous porte toutes les deux. C’est ça aussi qui fait peut-être que l’on a un véritable potentiel. L’esprit de famille, c’est quelque chose qui est très fort en ce moment partout en France. On veut créer cette histoire-là. C’est l’association de nos deux cerveaux. Toutes seules on n’y arrive pas, c’est l’association des deux qui marche. On est très complémentaires, c’est ça qui fait notre force. Quand il y en a une qui a le bourdon, l’autre est là pour la soutenir. L’entreprenariat c’est dur mais on prend tellement de plaisir au final.
Si vous deviez décrire « Les Cousines » en quelques mots qu’est-ce que vous diriez ?
Je dirais déjà que c’est une super aventure donc « aventure, enthousiasme, plaisir et passion ».